La réception de cet exemplaire presse de "La Corrida parfaite" de Simon Casas, m'a procuré une belle émotion... Tout d'abord parce qu'ayant moi-même été à l'origine d'un ouvrage sur le sujet, je me sens intimement lié à cette matinée dominicale du 16 septembre 2012. Mais aussi parce que depuis, le producteur de ce miracle tauromachique était resté étrangement discret. Alors même qu'il avait la planète taurine à ses pieds...corridaparfaite
Puis j'ai compris qu'il y avait autre chose derrière ce livre. Simon Casas se livre à une véritable introspection, un retour sur soi au travers d'une correspondance sans réponse avec son compagnon torero des premiers instants, Alain Montcouquiol. Deux trajectoires. Deux destins liés à jamais, séparés par des ambitions différentes, par la vie... par la mort aussi.
Mais aussi et surtout cette Corrida, qu'on ne peut écrire qu'avec un "C" majuscule, cette Corrida parfaite... Et au détour d'une page, ces quelques phrases que je ne puis m'empêcher de vous dévoiler :
"Vint le moment où le torero aurait dû lever l'épée pour mettre à mort Ingrato... Une voix s'éleva : Indulto ! Puis cent, puis mille : Indulto ! Indulto ! La foule demandait la grâce à juste titre, la vie sauve pour Ingrato. A juste titre parce que tuer l'un des deux acteurs de la création de beauté convulsive à laquelle nous venions d'assister eut été un crime ! Des aficionados puristes protestaient : pourquoi accorder la grâce à uin animal qui avait voulu fuir dès sa sortie en piste ? Ce qu'ils n'avaient pas compris, ces puristes, c'est que Ingrato, lui aussi, était artiste ! Un poète à quatre pattes, dont l'âme animale avait évolué par la grâce de Jose Tomas et que, dans de tels cas, la grâce, ça se partage".
Olé !!!
Laurent Deloye ElTico