La traditionnelle journée taurine de la Féria du Houga s’est déroulée en trois tercios :Photo : Thierry Reboul
Premier tercio : tienta matinale de trois vaches de Camino de Santiago assurée par Camille Juan, chaque becerra est issue d’un semental différent. Du lot ressort une vache exceptionnelle de bravoure et de noblesse sortie en premier lieu et avec laquelle le torero gardois s’est régalé (et le public aussi) La seconde, noblote, a manqué de bravoure au cheval et la troisième, malgré une très belle présentation s’est comportée en mansa face au cheval et face à la muleta. Seule la première vaca sera conservée.
Second tercio : novillada non piquée avec deux erales de Camino de Santiago et deux erales de l’Astarac pour Andy Younès et Luis David Adame.
Sauf le second becerro faible, les produits des deux élevages de Jean Louis Darré, très bien présentés, ont fait preuve de caste et de noblesse. Noblesse exigeante que les deux novilleros ne sont pas arrivés à canaliser, ce manque de domination est probablement à l’origine des difficultés rencontrées au moment de la suerte suprême.
Le premier eral (n° 39, Astarac), met bien la tête dans la cape, et se retourne vite. Andy Younès l’entreprend à mi hauteur en le citant de loin. Le bicho est exigeant et Andy, fatigué, ne le fait pas assez humilier. Les passes sont bien données, élégantes, mais elles manquent de poder .La muleta est trop vite retirée pour pouvoir dominer le Pedrajas. Andy aurait pu couper une oreille mais la mise à mort est longuette et l’arlésien se contente de saluer au tiers. L’arrastre est applaudie.
Le troisième (n°48, Camino de Santiago) humilie bien dès les premières passes de cape. Avec une pointe de faiblesse, il est très noble et répète aussi bien à droite qu’à gauche. Andy, dans un moins bon jour que la veille à Fourques, n’arrive pas à exploiter la charge et les qualités du novillo. La muleta est à nouveau trop vite retirée, le troisième temps de la passe escamoté. L’eral prend le dessus sur le torero qui tue à nouveau mal. L’arlésien salue au centre .L’arrastre est applaudie
Le second (n°70, Camino de Santiago) est handicapé du train arrière. Luis David Adame dessine de jolies séries exploitant le fond noblesse du toro, mais sans transmission à cause de la faiblesse du Darré. Silence pour les deux protagonistes après une mise à mort longuette.
Le quatrième novillo (n° 41) est un Astarac. très bien présenté. Comme souvent, cette temporada, les produits de cette encaste, il va sortir noble et encasté Il répète à droite et à gauche. Le jeune mexicain en profite pour réaliser un bon début de faena avec de bonnes séries des deux côtés. Il écourte la faena sans avoir dominer l’excellent eral et va connaître à nouveau des difficultés pour tuer. L’arrastre est applaudie, le cadet des Adame ne peut que saluer au centre.
En résumé, comme souvent en fin de temporada, les novilleros fatigués n’ont pas su ou pu se mettre au niveau de bons erales (quasi utreros).
Photo : Th Reboul Photo : Th Reboul Photo : Th Reboul Photo : Th Reboul
Fiche technique
Deux erales du Camino de Santiago (2ème et 3 ème) et de L’Astarac (1er et 4 ème), très bien présentés, nobles et encastés donnant du jeu à l’exception du second faible pour
Andy Younès : salut au tiers et salut au tiers après un avis
Luis David Adame : silence avec un avis et salut au tiers avec un avis.
Arrastres du premier, troisième et quatrième applaudies
6/10 ème d’arène soleil au début, nuages au quatrième
Très bonne organisation de la Pena La Suerte du Houga
Troisième tercio : Lidia de quelques antis par les aficionados à la sortie des arènes
Une poignée d’antis que les gendarmes ont laissé s’installer devant les arènes haranguent et insultent les aficionados à la sortie des arènes. Au bout d’une vingtaine de minutes, les sbires de Gers Anti Corrida ont été priés avec bienveillance, mais aussi une certaine fermeté de quitter les lieux par les Gersois Pro Corrida qui voulaient pouvoir passer un moment de convivialité entre eux. Les antis abandonnés par leur meneur s’en sont retournés au fond de leurs tristes demeures, en espérant qu’ils y restent.
Thierry Reboul