Entre le classicisme et le style muleteril très fin de David de Miranda et l’inventivité et le recours d’Andres Roca Rey , tout était réuni pour vivre une très belle finale des novilladas non piquées de Bayonne. Malheureusement le bétail d’Alma Serena ne fut pas vraiment au rendez-vous , car seul le premier de la matinée eut du moteur, les trois suivants allant bien trop rapidement chercher l’abri de la barrière rendant difficile la liaison des passes et la continuité des faenas.Photo : Philippe Latour
David de Miranda tomba donc sur le meilleur du lot. Il permit aux deux jeunes novilleros de se livrer un beau duel à la cape, chacun montrant son savoir-faire sur trois quites consécutifs chacun. Muleta en main, des deux bords dans une faena sans fioriture utilisant les deux cornes, De Miranda aurait pu couper l’oreille mais l’estocade portée au 3ème essai après deux accrochages réduisit le succès à une vuelta. A son second, il se battra pour ne pas lui voir fréquenter bien trop souvent les barrières égrainant de quelques détails de classe une faena donné dans tous les coins de l’arène. Il se fit accrocher (blessure au pied) avant de porter l’estocade et de couper une oreille.
Jamais à court d’arguments, Andres Roca Rey, par la variété de son répertoire inventera une faena au compliqué troisième. Sa facilité à connecter avec le public fit le reste. Mauvais avec l’épée il dut se contenter de saluer. Au compliqué quatrième, il commença dans son registre avant d’être rudement secoué et d’opter pour des séries plus classiques. Epée basse. Oreille
Philippe Latour
Bayonne – ¼ d’arène
4 Novillos d’Alma Serena
David de Miranda oreille/vuelta
Andres Roca Rey saluts/oreille
Voir le reportage photographique : Philippe Latour